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Mémoires d’une Danseuse russe

Je me démenais comme une possédée, poussant des cris de détresse. Il m’appliqua ainsi une cinquantaine de claques sévères.

Quand il fut plus bas que les fesses, il s’avisa de me gifler les cuisses, mais avec une telle violence qu’après une douzaine de claques les picotements se produisirent sous la peau. Ils me congédièrent quand j’eus fini de crier mais non de pleurer.

Un après-midi, nous vîmes entrer dans l’atelier une dame d’une quarantaine d’années, suivie de sa fillette, une gamine de douze ans, encore en robe courte. C’était Madame la générale de X…

Madame K… se précipita à la rencontre de ses nobles clientes, s’inclinant avec courtoisie, roulant deux fauteuils en leur demandant ce qui lui valait l’honneur de leur visite. La générale se plaignit qu’on avait fait une robe étriquée à sa fille. La modiste parut indignée et se fit désigner la coupable par la surveillante des travaux. C’était une grande fille de vingt-six ans.

— Madame la générale, nous allons la châtier sévèrement en votre présence, et si Mademoiselle