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Clientes fouetteuses

une commande, il faut que je lui essaie les objets. Monsieur le Duc assiste toujours à l’essayage.

J’ai beau m’escrimer à bien faire, je reçois chaque fois avant de m’en aller une fessée à la main que m’applique le mari, pendant que sa noble épouse me tient troussée. Et je vous assure que cette main d’homme de trente ans se fait rudement sentir. Il m’applique ainsi une trentaine de claques qui me laissent, quand je m’en vais, les fesses rouges et brûlantes, qui le lendemain sont toutes bleues.

Hier, le Duc n’assistait pas à l’essayage. J’allais partir sans avoir reçu la dose accoutumée quand il entra brusquement.

— Vous arrivez à propos, dit sa femme, pour châtier cette petite pécore qui n’a commis que des maladresses aujourd’hui. Vous pourrez augmenter la dose pour qu’elle s’en souvienne mieux la prochaine fois.

Cette arrivée inattendue me glaça d’effroi. La Duchesse me troussa et le Duc se mit à gifler mes fesses nues avec un entrain du diable. Il me fessa comme il ne l’avait jamais fait. Je sentais des picotements à fleur de peau à chaque claque qui me froissait la chair. On aurait dit des piqûres d’épingles.