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Clientes fouetteuses

cinq ans à peine. Elle venait se plaindre à la modiste du retard qu’avaient mis à lui livrer la caisse les deux ouvrières qu’elle en avait chargées.

— Madame la Marquise, je suis vraiment confuse, dit-elle en nous désignant, du retard que ces deux polissonnes ont mis à vous faire la livraison. Mais nous allons, si vous le voulez bien, Madame la Marquise, les châtier comme il faut de leur négligence impardonnable.

— Si je le veux ! Eh ! oui, je le veux, dit-elle, l’œil flamboyant, il faut leur apprendre à trotter à ces serves-là quand elles vont faire une livraison chez une noble dame. Je me charge de la grande blonde qui doit être la plus coupable.

Nadine ne put s’empêcher de faire une petite grimace avec son nez qui parlait toujours. La Marquise vit cette grimace, elle regarda la pauvre fille d’un air féroce qui semblait lui promettre de lui faire payer cher cette grimace involontaire. Je ne croyais pas avoir si bien deviné.

La patronne nous entraîna dans le cabinet tant redouté de celles qui y avaient déjà passé, suivie de la plaignante. C’était la première fois que j’y étais conduite et cela pour une faute imaginaire. Madame