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Mémoires d’une Danseuse russe

de supplice de ce calibre, n’avaient pas poussé un seul cri.

Quand la ligne de démarcation fut bien tranchée au bas des reins, le jeune barine se pencha et appliqua un coup formidable sur le bombement des fesses, à la naissance des cuisses, là où la peau est si tendre. La jeune fille, pincée au vif, poussa un cri strident ; sa croupe se souleva, frémissante.

Le jeune maître semblait se venger d’un affront. Parbleu, il était jaloux de l’amie et il fouettait sa maîtresse en amant jaloux. Il n’épargnait pas davantage l’amie, car elle poussa un cri de détresse quand les lanières vinrent la cingler au même endroit.

Il descendit ainsi, flagellant les cuisses, puis les jambes, ne s’arrêtant qu’aux talons. Tout le corps, à l’exception des fesses qui avaient gardé leur neige immaculée, était cardinalisé.

Les invités applaudirent. Ça faisait un drôle d’effet que ces deux corps vêtus de pourpre, avec une lune d’argent suspendue dans le milieu, qui passaient et repassaient sous nos yeux. Il leur laissa faire quelques tours ainsi, comme s’il se reposait avant de reprendre les verges.

Le jeune barine avait choisi un faisceau de verges