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Lettre d’un Correspondant inconnu

de ces notes que j’ai conservées depuis plusieurs années et qui n’auraient jamais vu le jour si vos récentes éditions ne m’avaient fait songer à vous les soumettre. Si les auteurs que vous éditez trouvaient bon de s’en servir dans l’un des ouvrages en préparation, je crois que toute une catégorie de lecteurs pourrait y trouver un certain intérêt. — C’est aussi chez la femme, une aberration cérébrale, avec des attaches sexuelles, que le sentiment qui lui fait rechercher, le plus souvent avec volupté, le spectacle de la douleur qu’elle peut infliger à des êtres de son sexe, sans défense et hors d’état de sortir de leur misérable situation[1].

L’auteur du dernier ouvrage sur la Gynécocratie a cité de nombreux extraits textuels des Mémoires de Masson, datant du commencement du xixe siècle ; il eût pu développer les anecdotes relatives aux cruautés qu’il rapportait et rendre plus attachants les documents, déjà bien connus, qu’il publiait.

En résumé, je crois qu’il y aurait place, dans votre si curieuse collection, pour un livre, illustré ou non, sur le sujet dont je viens de parler un peu longue-

  1. Cf. Semenski, Herzen dans « La Cloche », Elisabeth Bathory et de nombreux exemples dans les états à esclaves de l’Amérique latine.