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Mémoires d’une Danseuse russe

et m’en faire apprécier la saveur, elle me fit trousser par une des grandes filles qui étaient à son service et m’appliqua cinq ou six coups vigoureux dont ma peau ressentit cruellement la cuisson. Je commençai donc de suite à apprécier les douceurs du fouet. Ce n’était cependant qu’un prélude indulgent ; je m’en aperçus le lendemain.

Ensuite elle me déshabilla elle-même, voulant connaître la valeur du présent qu’elle venait de recevoir pour sa fête. Elle m’examina sous toutes les faces, me faisant ouvrir la bouche, tirer la langue, mesurant la grosseur de mes bras, la dimension de tous mes membres, parcourant tout mon corps des pieds à la tête, puis elle me décocha, pour terminer l’examen, deux fortes claques au bas des reins.

Pendant que je me rhabillais, elle obligea une grande fille à se trousser elle-même, lui annonçant qu’elle l’avait choisie pour la donner en exemple à la nouvelle venue ; qu’elle allait la fouetter parce que c’était son plaisir et aussi pour montrer à Mariska (c’était mon nom), comment elle serait traitée à la moindre faute.

La pauvre fille, qui devait approcher de la vingtaine, se mit donc elle-même dans la posture favo-