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En guise de Préface

autre écrivain, Mme Augusta Coupey, auteur de quelques romans assez peu lus de nos jours (Dentu, éditeur).

Il s’agit de la cruauté féminine exercée, non pas sur des compagnes de la même classe sociale, comme dans les Mémoires de Marguerite Anson, ou dans la Gynécocratie, ou encore dans le Magnétisme du fouet, mais sur des créatures d’ordre inférieur, domestiques femelles, serves ou esclaves, appartenant à une maîtresse impérieuse, exigeante et cruelle par boutades et par désœuvrement.

Dans « Rassasiés et affamés », roman qui parut naguère dans le « Matin », Sacher-Masoch énumère quelques scènes de ce genre. Son héroïne, la belle princesse Lazarine soufflette sa camériste pour des peccadilles, la frappe à coups de pied au visage à plusieurs reprises lorsqu’elle se fait chausser, etc.

Dans un roman de l’écrivain que je citais tout à l’heure, Mme Aug. Coupey nous montre certaine comtesse tirant les nattes de sa coiffeuse lorsque celle-ci, chargée de lui passer un peigne dans les cheveux pendant ses migraines, s’arrête un instant, accablée de fatigue ; ou bien, dans « Le Serf de la Princesse Latone », elle nous fait connaître un raffinement de