sion dans la seconde, ce qui, en dépit du système des compensations, est loin de constituer une harmonie générale suffisamment équilibrée.
Ce défaut mis à part, le morceau est bien dans le génie du maître et, sans contredit, très supérieur aux deux trios précédents.
Il ne fut exécuté pour la première fois en France que le 25 janvier 1879, à l’un des concerts de la Société Nationale de Musique, par MM. Delaborde, Paul Viardot et J. Griset.
Liszt se souvint de César Franck ; il le revoyait
toujours avec plaisir et ne cessa de l’admirer,
car, outre son opinion sur les pièces d’orgue,
dont je parlerai plus loin, je sais qu’il recommanda
vivement la musique de notre maître
français aux artistes allemands, et je me souviens
de la joie et de la ferveur amicale avec lesquelles
il reçut la partition de Rédemption que Franck
m’avait chargé de lui porter à Weimar, lors de
mon premier voyage d’Allemagne en 1873, bien
différent en cela de Brahms, pour lequel j’avais
la même commission, et qui posa sur un meuble,
d’un air suprêmement ennuyé, le cahier que je
venais de lui remettre, sans même regarder la
dédicace pleine de révérence que le bon Franck
avait inscrite à la première page.
De toutes les mélodies vocales que Franck