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CÉSAR FRANCK

dition des grands maîtres passés un nouveau mode de construction musicale dont je donnerai plus loin de frappants exemples.

Au surplus, la préoccupation de toute sa carrière fut de trouver dans tous les sens du rayonnement musical, des formes (j’allais dire des ondes) nouvelles, tout en gardant comme base d’investigation les principes certains et immuables posés par la tradition des génies de la Musique.


II

LES PRÉDILECTIONS. — LES INFLUENCES.



Je ne voudrais pas aborder l’étude spéciale de l’œuvre avant d’avoir dit quelques mots sur ce que je pourrais appeler les affections musicales de mon maître, ainsi que sur sa méthode de travail, si tant est qu’on puisse avancer qu’il ait consciemment érigé des habitudes en méthode.

La première prédilection de César Franck, je pourrais presque dire son premier amour, — et là encore nous retrouvons l’atavisme de race signalé plus haut, — fut sans contredit pour les œuvres de nos musiciens français de la fin du XVIIIe siècle : Monsigny, dont il admirait sans réserve le Déserteur, ce petit chef-d’œuvre d’ex-