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L’ARTISTE ET L’ŒUVRE MUSICAL

Puis la mélodie, naguère douloureuse, se transforme et prend, présentée par le chœur céleste, l’aspect d’un thème de consolation. Bientôt, la mystique brise qui apporta la parole du Christ, se perd au lointain, et tout finit dans le calme et la sérénité.

C’est beau…

Avec la quatrième partie : Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la Justice, parce qu’ils seront rassasiés, le génie du maître se révèle absolu et sans tache. Ici, nous n’avons plus qu’à admirer.

C’est l’orchestre qui commence à exposer les deux principes qui vont constituer les bases de cette « béatitude », le principe de désir :


\score {
\relative c' {
\clef G
\key d \major
\time 4/4
\tempo Lent
fis4\( g2 ais,4\) | ais8\( cis4 b8\) b2 |
}
\layout{
  line-width = #120
  \set fontSize = #-1
} %layout
} %score
\header { tagline = ##f}



et le principe de confiance :


\score {
\relative c' {
\clef F
\key fis \major
\time 4/4
fis4\( cis2 eis4\) | eis\( ais,2 dis4\) | dis\( cis8 dis cis b4\) cisis8 | dis4\( cis8[ dis] cis[ b]\) \tupletUp \times 2/3 { b8( ais gis) } | fis'4
}
\layout{
  indent = 0
  line-width = #120
  \set fontSize = #-1
} %layout
} %score
\header { tagline = ##f}



dont la mélodie, suivant une marche ascensionnelle, se développe conjointement avec la première pour s’établir définitivement dans la tonalité de sol majeur. Alors, sur la médiante du ton, mais, dans le sentiment du si mineur initial,