tendre se dérouler ainsi qu’on voit monter les
volutes de la fumée d’encens sous les voûtes
d’une cathédrale, assister réellement à la radieuse
ascension des bienheureux vers la demeure
céleste.
Faire une analyse détaillée de cette épopée musicale dépasserait le cadre de ce chapitre sans grand profit pour le lecteur, mon rôle doit donc se borner à signaler aux musiciens de bonne volonté qui voudront entreprendre eux-mêmes une étude de la partition, les points saillants comme aussi les assises cachées de l’œuvre.
Le Prologue, exposé par un ténor récitant, n’est que la présentation simple, par les timbres instrumentaux, de la phrase qui personnifie le Christ charitable et consolateur ; le Christ y est pressenti, mais ne prend point encore la parole.
Ici, la phrase n’est pas affirmative comme elle le
deviendra plus tard, mais au contraire mystérieusement
hésitante en ses expressives syncopes :