pensée en esquisses au crayon, pour que la besogne leur devint facile[1].
La première représentation de Ghisèle eut lieu
au théâtre de Monte-Carlo le 5 avril 1896.
Nous voici arrivés en face des dernières œuvres, magnifique faîte d’une géniale ascension.
Bien que l’absolue beauté soit évidemment
indescriptible, je voudrais cependant, à défaut
de pouvoir en produire ici la sensation, tenter,
autant qu’il est possible, d’en chercher et d’en
déterminer les causes dans les trois chefs-d’œuvre
que j’ai réservés au commencement de
ce paragraphe, m’excusant d’avance auprès de
mes lecteurs de l’impuissance de ma plume… et
les priant d’user d’indulgence à l’égard d’un
musicien obligé d’employer une autre langue
que celle de son art, pour parler de cet art lui-même.
Je m’efforcerai de rester, en mes descriptions,
à la portée de tous les esprits, j’entends
de ceux qui, sans en connaître le métier,
aiment la musique et se laissent toucher par la
Beauté.
- ↑ Ces cinq disciples étaient : Pierre de Bréville. Ernest Chausson, Arthur Coquard, Vincent d’Indy et Samuel Rousseau.