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CÉSAR FRANCK

symphonie en trois parties présentant tous les caractères de ce genre de composition : premier mouvement à deux idées en forme sonate, précédé d’une introduction qui reparait au cours du développement ; andante de forme lied, dont la deuxième division peut, en raison de son allure rapide, jouer le rôle de scherzo (il est à remarquer ici que ce système de construction sera repris beaucoup plus tard par l’auteur dans sa Symphonie en ) ; puis, final, amené par une récapitulation des principales idées ci-devant exposées, et dont le thème principal est celui du premier mouvement, mais exposé en fa dièze majeur comme une apothéose, et développé par des artifices fugués jusqu’à la conclusion. Le tout s’enchaîne d’un seul tenant.

La troisième pièce : Prélude, fugue et variation, en si mineur, dédiée à Saint-Saëns, est trop connue par l’arrangement pour piano et harmonium qu’en fit l’auteur lui-même, pour que je doive m’y arrêter longtemps ; il faut seulement y voir, à l’état embryonnaire, l’esquisse de formes nouvelles qu’il édifiera plus tard dans ses dernières œuvres pour piano, sans oublier toutefois de remarquer le charme très musical qui s’exhale de la fugue, bien différente des insipides fugues d’école seules en usage à cette époque.

La Pastorale de forme lied qui suit, présente