II
Après les actions de 1569 où le prince, chaque fois, dès les premières balles de mort, eut à subir les assauts de la moelle, ces torturantes crises de peur qu’il lui fallait soumettre, à chaque rencontre, d’une âme de plus en plus ferme et d’une volonté jamais lasse, la paix de Saint-Germain l’écarta d’une armée qui se répétait ses avertissements « d’offensive » à Loudun, « de prévoyance » à Jarnac, « de retraite » à Montcontour, et le consacrait tacticien. Cette réputation de sagesse fougueuse et de bravoure raisonnée lui valut au cours de la trêve des triomphes qui ne l’amollirent pas : il était prévenu contre lui-même, la lâcheté de sa chair, à Jarnac, le rendait modeste. Mais sur les pas du héros dont elle craignait l’horoscope, la jalouse Catherine amoncelait ses fleurs vénéneuses. Un anneau d’hymen fut le carcan de milliers de