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L’ENFANT

moue : « Avancer les babines était une coutume bien reçue entre les Allemands comme il se peut voir en tableaux anciens. » Et si le furieux Gascon faisait la grimace : « C’est un tour de bouffonnerie de tirer la langue. — Ah ! Monseigneur, s’apitoyaient alors trente voix, devant que vous soyez prince d’aimable nature, vous faudra suivre nos préceptes, et qu’ils soient toujours sous vos yeux pour vous y régler. Mais y a crédit. »


Malgré ces persécutions, il était le mieux noté du collège, et le soir, à son seul ami Agrippa, il confiait ses naïfs chagrins et sa lassitude : « Morbleu ! jurait-il, je ne peux faire un pas dans la cour que je n’aie dessus moi quatre professeurs emmouflés qui me pignent tout le temps que nous récréons, voici leurs sottes balivernes : Et n’abusez pas du cracher dont le Clitipho de Térence est blâmé par un serviteur, ou tournez le visage pour lancer l’ordure, crainte d’offenser la compagnie. — Et si vous avez craché par terre, ajoute un griffart, convient marcher dessus pour que personne n’en ait mal au cœur, et tanti, et tanta, et c’est tous les jours même ritournelle, que la fièvre quarte les brûle tous ! (Dans la salle d’études, aux éclats de rire de d’Aubigné, le prince bondissant rejouait la pièce, avec gestes, nasillements, accessoires) Et n’avalez pas votre salive ! — Et ne toussez pas en parlant comme ceux qui veulent mensonger. (Il imita quelques professeurs qui pour plaire aux nobles juraient) Et si vous