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LE ROI

le prévôt L’Huillier ; au Parlement et à la Cour des Comptes MM. le Maistre, Molé, du Vair, Damours, Marillac, Boucher d’Orsay ; et enfin, en masse, trente mille bourgeois énergiques se montrèrent prêts à attester, armes en mains, « leur lassitude des maîtres et leur désir d’un roi ». Henri, haletant, s’approchait peu à peu des portes.

— Je touche au but, j’arrive…

Il était si près que Mayenne, menacé à Paris. d’une insurrection, cerné par l’armée gasconne entre Meaux, Pontoise, Orléans et Bourges, s’enfuit précipitamment à Soissons pour y organiser une résistance plus sûre. La garnison espagnole et les terroristes de la Ligue se trouvèrent désormais entre deux ennemis un peuple orageux à l’intérieur, tandis qu’au dehors une armée martiale s’avançait. Ces deux forces convergentes, l’une morale, l’autre effective, qui se resserraient comme deux mâchoires d’étau, témoignèrent de la stratégie du Gascon. Le 20 mars, grâce à la connivence du gouverneur de Paris, M. de Brissac, le roi stipula « un pardon général » et ordonna aux troupes de se tenir prêtes pour leur entrée dans Paris.

Une fièvre soudaine saisit le camp et toute la nuit, on ne sut pourquoi, beaucoup d’hommes pleurèrent.

La plupart, les jeunes, se réjouissaient sous les tentes. L’entrée dans Paris, c’était le licenciement, un départ dans l’aurore, la besace au dos,