En dépit des empêchements du Légat, des menaces de Mayenne et des injures des moines, il convoqua les princes de sa suite et ses gentils-hommes, et le matin du 25 juillet, à huit heures, vêtu de blanc, se rendit à la grande église de Saint-Denis. L’archevêque de Bourges l’attendait à la porte, une main sur les Évangiles ouverts : « Qui êtes-vous ? » — « Le Roi », dit le Gascon. « Que demandez-vous ? » — Il sourit : « À être reçu dans le sein de l’Église catholique. » — « Le souhaitez-vous sincèrement ? » — « De tout mon cœur. » Et avec le même sourire aux lèvres, énigmatique, il prêta le serment et se mit à genoux.
C’est alors qu’eut lieu le prodige.
« Bon ou mauvais homme, songeait le roi, qu’importe au clergé, pourvu que j’assiste enfin à sa Messe. C’est l’objet de toute religion dogmatique où l’essentiel est de croire ou de le paraître, non d’agir selon la croyance ». Me voici agenouillé devant qui ? Des saints ? Non, des agitateurs. Je suis cependant plus éclairé que ces prêtres : la doctrine protestante dont toutefois je me gausse encore plus que de la catholique m’imposant de raisonner avec la Parole lorsque la doctrine des autres m’oblige à l’admettre. Et pourquoi suis-je alors ici ? Une voix me répond : « Monarque, c’est à l’Unité du royaume, à son indépendance compromise, à ton devoir de chef qui est de rendre la paix au peuple que tu fais un tel sacrifice ; il en coûte à ta vanité, rien à ton cœur, baisse done les yeux. » — Le roi, toujours à ge-