VIII
La leçon de guerre d’Ivry résumait tous les progrès de l’art. Le roi, pour sa défense, avait divisé sa cavalerie en sept corps distribués eux-mêmes en escadres ayant cinq rangs de profondeur « pour qu’elle n’essuyât plus de front la violence d’un premier choc », et il avait entremélé les armes, infanterie et cavalerie, pour que ces deux forces, sans retard, pussent à l’occasion s’aider l’une l’autre.
À côté de ces précautions de défense, les mesures pour l’attaque indiquaient un génie de guerre supérieur. Il s’était d’abord assuré le gain du canon ; puis voulant « percer la ligne de Mayenne avec son centre renforcé », il avait peu étendu le front de ses troupes relativement à leur profondeur ; et préoccupé de rompre toute union entre l’infanterie et la cavalerie de Mayenne, il