leurs mains, poussa un soupir ; les bras devant lui, la bouche ouverte, il alla au fond de la chambre, et comme on le touchait il mourut. Un garde, à ce coup, pénétra chez le cardinal de Guise son frère, lequel pria un peu, voila sa tête et dit à l’homme : « Mon ami, fais ta commission. » Henri III les vint voir avec ses petits chiens.
Là-bas, en Gascogne, le roi de Navarre instruisait ses troupes :
— Les arquebusiers marchent sur les deux côtés de l’escadron, et parfois on les couvre par un brave rang de cavaliers. Les tireurs fantassins n’exécutent leurs feux d’ensemble qu’à cinquante pas de l’ennemi, et la cavalerie ne s’avance qu’après la décharge des arquebusiers. — Compagnons, la manœuvre !
À la nouvelle de la mort de Guise, Paris pleura. Les Seize nommèrent gouverneur Aumale, frère utérin de l’audacieux duc. Catherine expira de rage ; et le roi de France, écartant sa corbeille de petits chiens pour mieux dessiner, crayonna le cérémonial de l’enterrement de sa mère. Les États terminés, Paris devint furieux. La Sorbonne décida « les Français déliés du serment de fidélité à Henri III » ; « qu’on pouvait prendre les armes » « et que tous moyens de défense étaient légitimes, depuis que le roi, sans respect pour la religion catholique, avait violé la liberté naturelle par les meurtres commis à Blois ». Le Parlement soupçonné de vouloir la paix fut emprisonné violemment, et le duc de Mayenne nommé Lieutenant-général du royaume. C’était le signe ; la meule