l’armée, en masse, répondant
Mon Dieu, de vin ! Seigneur, de vin ! Il en reste un plein
pot, ma mère !
Chant des anspessades
Je veux, maman, me marier cette année.
le roi
Ma fille, nous n’avons pas d’anneau !
l’armée
Mon Dieu, d’anneau ! Seigneur, d’anneau ! Nous pren-
drons le cercle du cuveau, ma mère !
Chant des anspessades
Je veux, maman, me marier cette année.
le roi
Ma fille, nous n’avons pas de lit !
l’armée, joyeusement
Mon Dieu, de lit ! Seigneur, de lit ! Nous coucherons
dehors, ma mère !
— La mère, cria le Gascon, essaie une dernière fois de vaincre sa fille et de retarder la noce par des questions importunes. Vous savez aussi ce refrain-là ; c’est l’air du rebiroulé que vous chantâtes ensemble à la grande conquête de Cahors ! Mettez-y la flamme qu’il faut. Avis aux Toulousains. Et tendez jarrets, nous devons marcher plusieurs heures.
Chant du roi, qui accélère
Hélà, ma fille, veux-tu pas un mouchoir,
Un joli mouchoir ?