nemi dans le plein visage, et fort méthodiquement convia ses officiers en conseil. Y avait toujours conseil dans cette tête-là ! (Ce fut le tour de rire aux capitaines. À ce moment, le soleil se leva, il était six heures) Après avoir ouï chacun, scanda l’âpre voix, fut convenu ensemble de la manœuvre. S’étant bien curé la narine, amusette qui dura trois tours au cadran de la grosse horloge : « Vous n’ignorez point, messieurs, dit enfin le lent général, que pour exécuter ce face à droite, faut sur toutes choses que les rangs et files soient alignés, que les soldats gardent leurs distances, et mettre un capitaine entendu près du chef de file de l’aile droite, avec des sergents sur les ailes et à la queue des bataillons, et empêcher que les rangs, non plus que les files, se séparent, l’aile gauche partant la première et marchant le grand tour sans se rompre, tandis que l’aile adverse ne fera quel tourner sur place. » Après ce discours, les chefs s’en revinrent à leurs bataillons, escortant leur général qui cria pour lors à l’armée : Quart de conversion à droite ! Faut dire à sa décharge qu’il avait bon souffle et qu’on l’entendit jusques à la mer. Puis, s’élevant à cheval comme sur un tertre, aperçut aux diables, à cent lieues, tout à l’autre bout de la nation, l’aile gauche, fine comme une ligne, qui se commençait à ébranler. « Bien, dit le Lonlenlas ; messieurs les capitaines, surveillez la manœuvre, et à mon revenir me direz si le tour s’est proprement fait, je vais voir mes fermes. Le bonjour ! »
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LE ROI