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LE CAPITAINE

V


L’action de Cahors fit du roi de Navarre un prince militaire, le « chevau-léger » passa général.

Mais cette victoire elle-même l’arrêta. Il réfléchit à l’invincible sommeil qui avait immobilisé ses Gascons, et à la ruse finale, supérieure au droit et à la force, qu’il lui avait fallu imaginer pour prendre cette ville imprenable. Il sentit à temps que ses troupes recrutées à la cavalière, sans contrôle, n’avaient ni la discipline ni l’endurance exigées pour combattre des foules vingt fois plus nombreuses. Il résolut alors de leur faire lui-même l’instruction, de les ployer par l’exemple à toutes les charges et fatigues guerrières, de les « referrer », comme il disait. Et c’est dans ce but, pour mieux se donner le temps d’une si utile entreprise, qu’il signa très adroitement la paix de Fleix.