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quelques Ecrits de la Mothe-le-Vayer, vous ont, dites-vous, rendu mon Opinion plus vraiſemblable, je veux bien aujourd’hui vous en convaincre entièrement.

Je ſçai que vous aimez les Autoritez des célébres Ecrivains : &, lorſque le Révérend Pere Bonavanture citoit Ariſtote ou St. Thomas, vous me paroiſfiés auſſi prévenue, que ſi l’on vous eût convaincue démonſtrativement. Je me ſervirai donc, pour vous plaire, dans certaines Occaſions, de quelques Paſſages des meilleurs Auteurs, que je traduirai en François, pour que vous en puiſſiés juger par vous-même. Je mettrai le Grec & le Latin au deſſous ; afin que, ſi vous me croïez de Mauvaiſe-Foi, vous puiſſiés faire confronter par quelqu’un l’Original avec la Traduction. Cependant, je n’emploïerai jamais des Autoritez pour vous convaincre de la Vérité d’une Opinion. C’eſt par des Raiſons, que je veux vous prouver les Faits que j’avancerai ; & c’eſt auſſi de votre ſeule Raiſon, que je vous prie de faire uſage. La ſeule Choſe, que j’éxige de vous ; eſt de ne pas faire plus de Cas d’Ariſtote, & de Des-Cartes lorſqu’ils s’éloignent des