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de ſes Préceptes[1]. Le même Seneque dit, que quelques-uns de ceux qui ſuivoient la Doctrine de ce Philoſophe n’étoient pas devenus débauchés, parcequ’ils avoient embraſſé ſa Doctrine, mais parce qu’ils étoient débauchés naturellement ; la Volupté d’Epicure étant fort ſobre, fort réſervée, & fort ſêche[2]. Des Peres de l’Egliſe lui ont accordé les mêmes Louanges. St. Jérome témoigne beaucoup d’Eſtime pour ce Philoſophe & St. Auguſtin avoüe, qu’il l’eut préféré à tous les autres, s’il eut crû auſſi-bien qu’eux des Chatimens & des Récompenſes dans l’autre Vie[3]. Lucrece, Sectateur, d’Epicure, vécut
- ↑ Mea quidem iſta Sententia, & hoc noſtris invitis Popularibus dicam, ſancta Epicurum & recta præcipere ; & ſi propriùs acceſſeris, triſtia. Seneca de Vita Beatâ, Capit. XII.
- ↑ Non ab Epicuro impulfi luxuriantur, ſed Vitiis dediti Luxuriam ſuam in Philoſophiæ Sinu abſcondunt, & eò concurrunt, ubi audiunt laudari Voluptatem. Nec æſtimatur Voluptas illa Epituri : ita enim, me hercule, ſentio, cum ſobria & ſicca ſit ; ſed ad Nomen ipſum advolant, quærentes Libidinibus ſuis Patrocinium aliquod ad Velamentum. Seneca de Vitâ Beatâ, Capit. XII.
- ↑ Epicurum accepturum fuiſſe Palmam in Animo meo, niſi ego credidiſſem poſt Mortem reſtare Animæ Vitam, & Tractus Meritorum, quod Epicurus credere noluit. August. Conſell. Libr. VI. Capit. XVI.