§. IV.
our peu que l’on contemple l’Ordonnance
admirable de ce Monde, l’Arrangement des Saiſons, le Cours réglé des Aſtres, & toutes les ſages Productions de la Nature, on conçoit aiſément, qu’il doit y avoir eu un premier Mobile, une Cauſe intelligente, qui ait occaſionné un Ordre auſſi beau & auſſi régulier. Ainſi, tous les Philoſophes, excepté les Epicuriens, qui croïoient :
que le ſeul Hazard avoit formé le Monde, ſe ſervoient de la Comptemplation de cet Ordre & de cette Régularité, comme d’un Argument invincible contre l’Eternité du Monde. Il faut, diſoient-ils,
qu’il y ait un Agent induſtrieux, qui ait ordonné que toutes Choſes fiſſent leur Cours de telle ou de telle Maniere, & non point d’une autre. Sans cela, l’Ordre, que nous voïons, ne pourroit ſubſiſter. Car, en ſuppoſant, (ce qui eſt pourtant impoſſi-