velles Lumieres ; je ne doute pas qu’on n’eut fait autant de Progrès, qu’on en a fait dans ces derniers Tems, où l’on s’eſt entièrement adonné à la Phyſique Expérimentale. Ce n’eſt pas, Madame, qu’elle n’ait auſſi ſes Doutes & ſes Incertitudes ; mais, ils ſont en plus petit nombre : & ſi, dans certaines Expériences, nous pouvons errer dans la Façon dont nous en expliquons les Effets, il en eſt pluſieurs, dont nous avons une Connoiſſance qu’on peut regarder comme certaine ; quoique, généralement parlant, la Certitude puiſſe pourtant être refuſée à-la-rigueur aux Connoiſſances que nous acquérons par la Phyſique Expérimentale.
Nous n’avons que des Idées fort imparfaites des Corps qui tombent ſous nos Sens, & nous ne pouvons abſolument déterminer la Façon & la Maniere dont les premiers Principes, ou, ſi l’on veut, les prémieres Parties actives de la Matière agiſſent & font leurs Opérations. Ces Ouvriers eſſentiels des Choſes Naturelles ſont cachés à nos Yeux. Nous voïons en gros l’Effet qu’ils produiſent ; mais, nous n’avons aucune Notion des premiers Reſſorts qu’ils