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pouvoir électif de lai nature, de même qu’à la beauté ou à la complexité infinie des mutuelles adaptations des êtres organiques, les uns par rapport aux autres et par rapport à leurs conditions physiques d’existence. »

Quant à l’extinction des espèces, il ne devrait y avoir que les faibles qui se soient éteintes, et même, pour être conséquent, il ne devrait plus y en avoir depuis longtemps ; aussi l’auteur dit-il que généralement les formes les moins favorisées décroissent et deviennent de plus en plus rares. Non-seulement les données paléontologiques ne justifient pas cette assertion, mais encore, à certains égards, nous savons que la proposition inverse serait plutôt la vraie.

(P. 153.) De la divergence des caractères dans ses rapports avec la diversité des habitants de chaque station limitée et avec la naturalisation. Sous ce titre, M. Darwin revient à son thème favori : l’action des éleveurs d’animaux domestiques, particulièrement de Chevaux et de Pigeons, pour obtenir telle ou telle qualité dans le produit, au bout d’un certain nombre de générations. Il croit avoir trouvé dans la nature un résultat comparable ; mais l’exemple qu’il cite n’est qu’une supposition générale, une simple abstraction, qu’il n’applique à aucun animal ni à aucune plante en particulier.

En traitant des effets d’élection naturelle sur les descendants d’un parent commun, résultant de la divergence des caractères et des extinctions d’espèces, le même savant cherche à rendre compte, au moyen d’un tableau synoptique, des résultats de l’application de son idée jusqu’à la dix millième génération, et même jusqu’à la quatorze millième. On voit que s’il appliquait, par exemple, ce calcul au genre Éléphant, on aurait déjà à considérer une période de quatre cent vingt mille ans. La section suivante : De l’élection naturelle, qui rend compte du groupement des êtres organisés, est la continuation de la même supposition.

(P. 172.) Du progrès organique. Ici, M. Darwin accepte les conséquences de son principe. « Elle (l’élection naturelle) a pour résultat final que toute forme vivante doit devenir de