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durée de la vie. Mais les données paléontologiques ou l’examen des flores et des faunes successives, qui pourraient nous, en fournir quelques preuves, sont loin de justifier ces élégantes fictions. Pour la nature actuelle, on conçoit qu’il est beaucoup plus difficile d’y rencontrer la confirmation du principe de l’auteur.
Chap. IV

Élection naturelle.

Ce principe ou mieux cette hypothèse est développée dans le Chap. iv ; c’est l’Élection naturelle ou loi de conservation des variations favorables et d’élimination des déviations nuisibles (p. 116). Nous venons de dire qu’elle semblait devoir en être la conséquence.

« Pour que les grandes modifications se produisent dans la série des siècles, continue M. Darwin (p. 1.21), il faut qu’une variété, après s’être une fois formée, varie encore, bien que, peut-être, au bout d’un long intervalle d’années, et que celles d’entre ces variations. qui se trouvent avantageuses soient encore conservées, et ainsi de suite, » On conçoit, jusqu’à un certain point, que l’élection se produise une fois, deux fois, peut-être trois ; mais si c’est une loi, ce n’est pas l’effet d’une circonstance fortuite ; elle ne peut pas cesser de se manifester durant tout le cycle que la forme est destinée à parcourir ; d’où résulte encore, comme conséquence forcée, le perfectionnement indéfini. Ce qui suit, relatif à l’élection sexuelle, devrait avoir la même fin. Mais c’est en vain que nous regardons autour de nous, que nous plongeons nos regards dans le passé, nous n’y pouvons apercevoir ce que l’on appellerait, tout aussi bien, une loi du progrès, expression dont on s’est déjà servi, qu’une loi d’élection, puisque l’une est la conséquence de l’autre.

Pour mieux faire comprendre la pensée de l’auteur, citons. quelques exemples d’élection naturelle (p. 128). « Supposons, dit-il, une espèce de Loup, se nourrissant de divers animaux, s’emparant des uns par ruse, des autres par force et des autres par agilité ; supposons encore que sa proie la plus agile, le Daim, par exemple, par suite de quelques changements dans la contrée, se soit accru en nombre, ou que ses autres proies