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qu’on a désignées par l’expression de générations spontanées ;

« 3° Que les premières ébauches de l’animal et du végétal étant formées dans les lieux et les circonstances convenables, les facultés d’une vie commençante et d’un mouvement organique établi ont nécessairement développé peu à peu les organes, et qu’avec le temps elles les ont diversifiés ainsi que les parties ;

« 4° Que la faculté d’accroissement dans chaque portion du corps organisé étant inhérente aux premiers effets de la vie, elle a donné lieu aux différents modes de multiplication et de régénération des individus ; et que par là les progrès acquis dans la composition de l’organisation et dans la forme et la diversité des parties ont été conservés ;

« 5° Qu’à l’aide d’un temps suffisant, des circonstances qui ont été nécessairement favorables, des changements que tous les points de la surface du globe ont successivement subis dans leur état, en un mot du pouvoir qu’ont les nouvelles situations et les nouvelles habitudes pour modifier les organes doués de la vie, tous ceux qui existent maintenant ont été insensiblement formés tels que nous les voyons ;

« 6° Enfin que d’après un ordre semblable de choses, les corps vivants ayant éprouvé chacun des changements plus ou moins grands dans l’état de leur organisation et de leurs parties, ce qu’on nomme espèce parmi eux a été insensiblement et successivement ainsi formé, n’a qu’une constance relative. dans son état et ne peut être aussi ancien que la nature.

De l’influence des circonstances sur les actions des animaux dont il traite dans le chapitre VII, de Lamarck croit aussi pouvoir déduire (page 260) que : « des répétitions multipliées de ces actes d’organisation fortifient, étendent, développent et même créent les organes qui y sont nécessaires. Il ne faut qu’observer attentivement ce qui se passe partout à cet égard pour se convaincre du fondement de cette cause des développements et des changements organiques.

« Or, tout changement acquis dans un organe par une habitude d’emploi suffisante pour l’avoir opéré se conserve