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de vouloir bien combler cette lacune en extrayant de ses recherches dans les auteurs anciens ce qu’il avait trouvé I de plus intéressant sur la cosmogonie, la géogénie, les fossiles et les divers sujets qui se rattachent à l’histoire physique de notre planète.

M. Schvarcz, pour répondre à notre désir, nous a adressé, à y la fin de 1863, une suite de notes dont nous nous sommes empressé de profiter. Nous avons conservé nécessairement l’ordre chronologique et très-rationnel qu’il avait déjà suivi dans ses études, c’est-à-dire que nous traiterons successivement : 1° de la géologie chez les auteurs grecs avant l’époque d’Alexandre ; 2° pendant et après cette époque ; 3° chez les Romains. Le savant hongrois a bien voulu revoir lui-même les épreuves pour tout ce qui concernait les nombreuses citations dont seul il pouvait vérifier l’exactitude avec les textes des auteurs sous les yeux.

Ces recherches ne sont pas, comme on pourrait le croire au premier abord, chose futile ou de pure curiosité scientifique et historique ; pour qui veut y regarder de près, elles acquièrent un haut intérêt philosophique dans l’étude du développement comparatif ou de la marche de l’esprit humain chez les nations les plus éclairées à des époques différentes. Pour suivre la pensée que nous avons déjà émise, nous dirons que ces recherches font voir comment chez ces peuples anciens, où certaines

    1865. — L’auteur a publié en anglais un exposé général et méthodique de ces recherches sous le titre de On the failure of geological attempts in Greece prior to the epoch of Alexander. Ire partie, in-4o ; Londres, 1869. — On doit encore à M. J. Schvarcz un travail sur Straton de Lampsaque : Lampsacusi Strato. Ire partie ; Pest, 1861. — 2e édit., corrigée ; 1863. En 1861, il adressa au Congrès scientifique de Bordeaux un mémoire intitulé : La géologie antique et les fragments du Clazoménien, où l’auteur rapporte les idées d’Anaxagore sur l’histoire de la terre. — Les recherches déjà faites dans cette direction, telles que la Minéralogie homérique, de Millin, la Minéralogie des anciens, de Delaunay, la Géologie des Grecs et des Romains, par Lassaulx, ou Contribution à la philosophie de l’histoire (Geologie der Griechen und Römer, Mémoires de l’Académie royale des sciences de Bavière, 1851), etc., ne répondaient nullement aux besoins de la partie historique de la science.