Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/558

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quartz hyalin parfaitement limpide entourés de matière charbonneuse, laquelle n’a dû prendre cet état qu’après l’introduction de la silice, puisque ces cristaux ne renferment point de traces de cette poussière noire qui les entoure.

Des observations intéressantes ont été faites par les auteurs de la Géologie de la Russie d’Europe[1] sur les relations des végétaux silicifiés avec la présence des minerais de cuivre dans les dépôts permiens. On voit quelquefois le minerai répandu dans tous les fibres des bois silicifiés ; ailleurs il se continue à travers les feuilles enfouies dans le sable, le grès ou la marne, et là où il traverse les fibres charbonneuses il est ordinairement à l’état de carbonate bleu. La présence de sels de cuivre dans les végétaux d’un marais tourbeux du pays de Galles peut servir à expliquer la manière dont se sont déposés ceux du système permien de la Russie.

Dans une couche de terre, la plus inférieure du groupe de Purbeck, et reposant directement sur la pierre de Portland. dans l’île de ce nom, sont des troncs d’arbres silicifiés à l’intérieur et dont l’écorce est à l’état de charbon. Ces troncs renversés, brisés, mais pourvus de leurs racines, sont certainement à la place où ils ont vécu ; la terre qui les entoure renferme point de silice, et M. Triger[2] suppose que la pétrification a dû avoir lieu avant la formation du dépôt qui les recouvre. Mais cette silicification du bois s’observe surtout en grand aux environs de Pondichéry[3], dans des grès tertiaires ferrugineux, sur beaucoup de points des déserts sableux de l’Égypte et de la Libye et particulièrement sur la route du Caire à Suez, à 7 milles à l’est de la première de ces villes, à l’endroit appelé la forêt pétrifié[4]. Les couches secondaires qui flanquent à l’ouest les Montagnes-Rocheuses du nouveau Mexique en renferment aussi une prodigieuse quantité.

  1. in-4o, p. 154 et 169, par MM. Murchison, de Verneuil et de Keyserling.
  2. Bull. Soc. géol. de France, 2e sér., vol. XII, p. 723 ; 1835.
  3. Histoire des progrès de la géologie, vol. II, p. 991 ; 1849.
  4. Ibid., p. 1001.