ont été endurcies, décolorées, quelques substances minérales
s’y sont développées sous diverses influences (mica, tale, feldspath
albite, macles, analcime, grenat, épidote, fer magnétique,
etc.) ; mais tant qu’il n’y a pas eu dans l’arrangement
des molécules de la masse de changements ou de déplacements
tels, que la structure générale a pu persister, on conçoit qu’il
n’y a pas de raison pour que les traces des fossiles aient complètement
disparu. Mais si le métamorphisme a été jusqu’à produire
des micaschistes ou des gneiss, on ne doit plus alors s’attendre
à en trouver.
Lorsqu’une roche est très-dure, tenace, compacte ou sub-compacte, d’une teinte foncée, et que les divers éléments qui la composent, argileuv, siliceux et calcaires, sont liés et confondus, la cassure n’y révèle pas toujours la présence des fossiles et encore moins leurs caractères ; mais il arrive souvent alors que les surfaces de la roche exposées depuis longtemps à l’action de l’atmosphère accusent la présence des corps organisés. Les éléments hétérogènes de la pierre, plus facilement altérables que. les fossiles, sont détruits, et ces derniers se détachent en relief sur le fond.
Pour reconnaître les fossiles des roches très-compactes d’où
l’on ne peut les extraire mécaniquement, il faut faire subir
à celles-ci un poli aussi parfait que leur texture et leur solidité le
permettent, et, en humectant ces surfaces polies, on parvient à
distinguer tous les caractères organiques qui n’ont pas été détruits
parla fossilisation. C’est ainsi qu’il y a peu de marbres ou
de calcaires compactes, sub-compactes ou cristallins provenant
des divers terrains qui, examinés attentivement, ne montrent
des corps organisés (polypiers, radiaires ou coquilles) dont les
coupes se détachent en clair ou quelquefois en foncé sur le
fond de la roche gris, jaune, rouge, violet, etc., et qui sans ce
poli resteraient inaperçus.
Fossiles dans des rognons marneux.
Dans certaines couches argileuses et marneuses, particulièrement du lias et du terrain houiller, les corps organisés, animaux et végétaux, semblent avoir servi de centre d’attraction pour la formation de nodules arrondis, déprimés, ellipsoïdaux,