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Rhizopodes.

Enfin les rhizopodes calcaires et les polycistinées siliceuses, constituant des masses considérables par leur prodigieuse fécondité, ont pu, à raison de leur extrême petitesse, être conservés dans un grand nombre de circonstances, et par un examen attentif des roches on peut encore les étudier toutes les fois que ces dernières n’ont pas été trop altérées ou modifiées elles-mêmes.
Diatomacées.

Les éléments constituants des diatomacées, aujourd’hui rangées dans le règne végétal, paraissent être principalement le carbone, la silice, la chaux et le fer, puis des traces d’alumine et de magnésie. Cette dernière substance et d’autres encore y sont d’ailleurs à l’état de mélange mécanique. La quantité du fer est quelquefois très-considérable, comme on l’a vu ; il n’est d’ailleurs jamais uni à la chaux, mais à la silice, et plutôt encore mécaniquement que chimiquement. Suivant M. Ehrenberg[1] cette association serait due à une action organique qui aurait déposé le métal dans les cellules d’un réseau siliceux. Les détails dans lesquels nous sommes entré relativement aux. organismes inférieurs (antè, p. 354) nous dispensent de nous étendre ici davantage à leur égard.
Déformation des fossiles.


Appendice.


Dans les roches anciennes schisteuses, arénacées, désignées généralement sous le nom de grauwacke, et dans des schistes purement argileux, on observe fréquemment que les moules et les empreintes, surtout des brachiopodes qui y sont le plus répandus, sont plus ou moins déformés, aplatis, allongés, ou comme étirés dans un sens ou dans l’autre, repliés, raccourcis de diverses manières, et rendus ainsi dissymétriques et souvent indéterminables. Ces effets sont dus à des mouvements ou tassements opérés dans la roche, aux divers clivages qui s’y sont

  1. Académie de Berlin ; mars-mai 1843.