des divers terrains ; il nous a suffi d’indiquer les principales
modifications que présentent leurs parties solides et
leurs caractères généraux.
Bryozoaires.
Les bryozoaires, malgré leur extrême délicatesse, se trouvent
fréquemment dans un état parfait de conservation et dans
tous les terrains, soit isolés, soit appliqués sur d’autres corps.
Leur petitesse les a souvent soustraits à une destruction plus ou
moins complète. Nous ne possédons pas de données particulières
sur leur composition ; mais, dans la plupart des cas,
on doit les supposer formés d’une aussi grande quantité de
carbonate de chaux que les polypiers pierreux avec lesquels
on les avait pendant longtemps confondus. Les parties membraneuses
ou d’aspect corné, non solidifiées par du carbonate
de chaux, dans certains genres, ont pu disparaître parla fossilisation ;
mais la netteté des autres caractères, même dans les
genres du terrain de transition, comme les Fenestrella, permettent
toujours de les distinguer. Si les Graptolithes doivent
rentrer dans cette grande division, la nature de leur
test nous est très-peu connue, quoiqu’on puisse le supposer
plutôt membraneux ou corné que consolidé par de la matière
calcaire.
Radiaires.
Dans la classe des radiaires, les parties solides des échinides, des stellérides et des crinoïdes intéressent particulièrement le paléontologiste et le géologue. Nous avons déjà dit que le caractère commun à tous les restes calcaires de ces trois grands ordres était de présenter dans la cassure le clivage du rhomboèdre de la chaux carbonatée. Ce caractère, signalé il y a plus d’un siècle par Jean Gesner, est sans exception, et, comme il ne s’observe pas dans les parties correspondantes des animaux vivants ou de l’époque actuelle, il faut admettre que. c’est un résultat de fossilisation dû à une structure particulière du test qui prédispose les molécules calcaires à se grouper suivant les lois de la cristallisation propres à cette substance.
Dans les Oursins vivants, le Pentacrinus caput medusæ et les Astéries, les parties calcaires présentent dans la cassure une texture très-finement spongieuse, homogène dans toute leur