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2° La proportion de matière organique qui reste varie depuis quelques traces jusqu’à 20 0/0 ; elle présente d’ailleurs tous les caractères de celle des os ordinaires et se transforme eu gélatine sous l’influence de l’eau bouillante ;

3° Les substances minérales qui incrustent les os fossiles sont la silice, le sulfate de chaux, le fluorure de calcium et surtout le carbonate de chaux, dont la proportion peut s’élever à 67 0/0. La silice est à l’état de quartz, c’est-à-dire insoluble dans les acides et les alcalis étendus[1] ;

4° L’incrustation est plus complète dans les os spongieux que dans les os denses ;

5° L’analyse d’un os fossile peut indiquer la nature du terrain dans lequel il a été enfoui. Ainsi il est particulièrement incrusté de carbonate dans une couche calcaire, de silice dans une couche où cette substance domine, de gypse dans les bancs de pierre à plâtre, etc. ;

6° La quantité d’osséine qui persiste n’est point en rapport avec l’ancienneté de l’os ; elle dépend du degré de porosité de la substance osseuse, et l’on peut ajouter des circonstances extérieures qui ont été plus ou moins favorables avant et depuis son enfouissement. Les différentes parties d’un même os fossile ont donné des quantités différentes d’osséine, suivant qu’elles étaient plus ou moins spongieuses ;

7° Dans quelques os, on retrouve à peu prés la même quantité de phosphate de chaux tribasique que dans l’os ordinaire ; dans d’autres, au contraire, la proportion diminue et descend jusqu’à 25 0/0 ;

8° La proportion du phosphate de magnésie ne change pas sensiblement ; elle diminue cependant lorsque le phosphate de chaux est remplacé par du carbonate de chaux ou des substances siliceuses ;

9° Les analyses précédentes d’ossements humains des époques historiques, celtique, romaine et gallo-romaine, prouvent

  1. On a vu que le fer hydraté oxyde, le fer sulfuré, le cuivre et d’autres substances encore, lorsque leurs sels sont facilement solubles, peuvent incruster les os avec lesquels ils se trouvent en contact.