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sont en pierre, en bois ou en os. Les armes de bronze proviennent d’autres habitations lacustres qui avaient une civilisation plus avancée.

Les armes de pierre sont grossièrement façonnées avec des matériaux du pays. Quelques-unes, en silex, ont probablement été apportées de la France. À Wangen et à Moosseedorf, les pierres ont été travaillées sur place. Quelques échantillons de néphrite orientale, roche qui n’est pas connue en Suisse, feraient supposer que des rapports existaient avec des nations éloignées.

Les instruments de l’âge de pierre sont ici des marteaux, haches, couteaux, scies, pointes de lances, de flèches, des pierres à écraser le grain, des polissoires, etc. Quelques marteaux sont en serpentine avec un trou à l’une des extrémités. C’est une circonstance d’ailleurs fort rare de trouver une pierre percée, si ce-n’est tout à fait à la fin de la période.

La hache doit être regardée comme l’arme primitive par excellence ; c’est le principal instrument, l’outil usuel de l’antiquité. Elle servait à la guerre, à la chasse, aux usages domestiques. Celles de Wangen et de Concise (lac de Neuchâtel) étaient fort petites, comparées surtout à celles du Danemark. La serpentine était la roche la plus généralement employée. On ajustait la pierre à des poignées en corne ou en bois. Les pointes de flèches étaient en silex, quelques-unes en quartz, de formes variées d’après trois modèles principaux. Les os des animaux, étaient aussi travaillés et employés à plusieurs usages (harpons, poignards, têtes de flèches, javelots, épingles, aiguilles, ornements divers). Les planches III à VII de l’ouvrage de M. Troyon représentent une multitude de ces objets et peuvent donner une idée de leurs formes, de leurs dimensions et de leur emploi.
Restes d’animaux.

Les débris d’animaux rencontrés dans les Pfahlbauten ont été principalement. étudiés par M. Rütimeyer, qui a publiué, comme nous l’avons dit, deux ouvrages importants sur ce sujet, et dont M. Lubbock a exposé les principaux résultats.

Les os longs sont dans le même état que ceux des