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en Jutland, et sur d’autres points du Danemark, les bois qui les constituent sont le Bouleau d’abord, puis le Chêne et le Pin. Ils sont surmontés de dépôts coquilliers jusqu’à 5 et 6 mètres au-dessus de l’eau, tandis que ceux de la Manche sont au-dessous de ce niveau, circonstances qui prouveraient un soulèvement dans le premier cas et un abaissement dans le second.

Les tufs calcaires sont constitués non plus par des arbres, mais par des feuilles encroûtées de carbonate de chaux. L’Érable et le Chêne, le Saule, le Bouleau et le Pin y dominent. Dans les tufs de Lund sont des feuilles d’Orme, de Pin, d’Aune, de Noisetier et de Saule (Salim capræa, aurita et repens).

Les tourbières existent surtout entre Copenhague et Elseneur. « Aucun pays d’Europe ne possède des accumulations séculaires, de végétaux qui se prêtent aussi bien aux recherches, soit que l’on ait pour but de connaître les plantes dont la tourbe est formée, soit qu’on se propose de découvrir, par les débris des arbres qui s’y trouvent, quelles espèces croissaient sur les collines environnantes, à l’époque où les bassins marécageux se comblaient par la réunion des plantes qui s’y convertissaient en tourbe. » La quantité des troncs d’arbre morts y est prodigieuse, et, quoique, depuis trente ans, ils aient été exploités par millions, leur nombre ne semble pas avoir diminué. Cependant ils n’ont point contribué à la formation de la tourbe, uniquement due aux cypéracées et aux mousses. Les diverses essences d’arbres ne sont point d’ailleurs toutes contemporaines ; on peut y reconnaître une certaine succession, ainsi que l’a constaté M. Steenstrup pour les tourbières des environs de Copenhague.

Les anciennes forêts du pays, surtout celles du Jutland, étaient composées d’un mélange de conifères et d’arbres à feuilles caduques, parmi lesquels le Bouleau était le plus commun. Puis vint le Chêne. Le Pin silvestre, le Tremble, le Saule, le Noisetier, l’Orme et l’Érable n’avaient, comme aujourd’hui, qu’une importance secondaire. L’Aune, le Bouleau et une seconde espèce de Pin croissaient dans les marais.

Le Hêtre manquait alors tout à fait, tandis qu’aujourd’hui