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d’abord par les polypiers, les mollusques, les annélides et les radiaires de ces régions, puis, redevenue libre en partie par la destruction permanente d’une certaine quantité de ces mêmes produits organiques ? C’est ce qui semble assez probable, sans qu’aucune observation directe soit cependant encore venue le continuer.

Les produits animaux des eaux douces sont peu considérables lorsqu’on fait abstraction des organismes microscopiques à test siliceux. Ce n’est qu’aux États-Unis de l’Amérique du Nord que nous avons vu les coquilles lacustres former à elles seules au fond des étangs et des marais des dépôts de marne blanche d’une certaine épaisseur, et qui n’ont encore été signalés nulle part avec un développement comparable.


Appendice.


Guano

Origines, gisements.


Le guano est un dépôt dans lequel l’intervention de l’eau n’entre pour rien, qui se forme à découvert dans des lieux secs, mais non loin de lamer, et encore le plus ordinairement dans les régions tropicales. Il ne pouvait pas être omis dans ces études, d’abord à cause de son importance actuelle, et ensuite parce que nous aurons à mentionner à l’état fossile des substances d’origine à peu près semblable. Ce produit de l’organisme, mais non organisé par lui-même, est le résultat direct de l’action vitale, du à l’accumulation séculaire d’excréments et de cadavres de certains oiseaux qui habitent en très-grand nombre les côtes et les îles voisines du Pérou, divers points de l’Amérique du Sud, les îles Gallapagos et le Chili, dans quel-ques îles de l’Amérique du Nord, la côte occidentale d’Afrique et l’Australie. Ces dépôts ont de 12 à 20 et quelquefois jusqu’à 50 mètres d’épaisseur.
Pérou.

Les gisements de guano, dans les îlots et sur les côtes de