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conduire à sa classification dans l’un ou l’autre règne. Malgré les difficultés d’une pareille recherche sous la lentille du microscope, on est arrivé à reconnaître que les corps qui peuvent être regardés comme les animaux les plus simples, qui ne sont guère composés que d’une masse gélatineuse et auxquels on a donné le nom de protozoaires, sont alimentés soit par d’autres protozoaires plus petits, soit par des organismes végétaux les plus simples, désignés sous le nom de protophytes, de la même manière que les animaux les plus élevés se nourrissent de la chair des autres animaux ou bien des plantes cryptogames et phanérogames ; en même temps, ces protophytes firent leur nourriture, comme les plantes les plus élevées, des éléments de l’air, et sont caractérisées par le pouvoir de dégager l’oxygène de l’acide carbonique sous l’influence de la lumière solaire.

Cela posé, nous examinerons successivement les plantes inférieures ou protophytes et les animaux inférieurs ou protozoaires.
Protophytes.

La cellule est le point de départ de tous les végétaux, demeurant simple et semblable à elle-même dans les protophytes, se différenciant au contraire de mille manières pour former les divers organes dans les végétaux plus élevés. La cellule se compose d’une enveloppe et d’un liquide contenu dans cette enveloppe. Celle-ci est composée à son tour de deux parties : l’une intérieure, l’utricule primordiale constituée par une substance albuminoïde (oxygène, hydrogène, carbone et azote) ; l’autre extérieure, plus forte, essentiellement composée de cellulose qui ne contient pas d’azote et est semblable à l’amidon. Le liquide intérieur, plus ou moins coloré, ou endochrome, consiste en une couche de substance moins colorée ou protoplasme, en contact avec l’utricule primordiale et en parties ou grains de chlorophylle, disséminés dans toute la masse. Parmi les tribus les plus simples de protophytes, les desmidiacées et surtout les diatomacées sont celles qui doivent nous intéresser le plus. Toutes deux ont été rangées, par M. Ehrenberg et par d’autres naturalistes, avec les animalcules microscopiques,