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rencontrée, c’est l’absence d’une classification et d’une terminologie qui soient généralement adoptées et suffisamment connues pour n’avoir pas besoin d’explication. Aussi, avant de rapporter ce que les voyageurs et les naturalistes nous apprennent de plus important, croyons-nous nécessaire de dire quelques mots de l’état de la science relativement aux êtres placés à la base de la série organique, soit animale, soit végétale.

Jusque dans ces derniers temps les zoologistes et les botanistes micrographes se sont disputé la possession de certains groupes de formes auxquels ils attribuaient des organes et des fonctions qui les faisaient placer par les uns dans le règne végétal, par les autres dans le règne animal. L’exposition sommaire des principes auxquels nous nous rattachons pour ceux, de ces organismes qui nous intéressent est nécessaire afin d’éviter autant que possible au lecteur l’embarras où il se trouverait placé en face de faits présentés, tantôt suivant une opinion, tantôt suivant une autre, sans avoir un point de départ auquel il puisse se reporter. On conçoit d’ailleurs que nous ne puissions pas songer à coordonner tous ces matériaux suivant une méthode naturelle qui est encore à créer, et qu’en outre nous ne puissions pas, dans l’état de la science, accepter des déterminations extrêmement variées et souvent contradictoires.

Nous espérons que cette digression paraîtra d’autant mieux motivée que nous ne connaissons rien qui puisse y suppléer dans les ouvrages de géologie et de paléontologie publiés en France ; et, lorsque ce sujet a été traité dans ceux publiés à l’étranger, ce qui d’ailleurs est assez rare, c’est avec une brièveté qui n’est nullement en rapport avec son importance. Nous nous aiderons fréquemment des recherches si spéciales de M. W. B. Carpenter, et nous ferons de nombreux emprunts à son excellent livre intitulé : Le microscope et ses révélations[1], d’où nous avons extrait, avec l’assentiment de son éditeur, les figures destinées à éclaircir nos explications.

Cette section se divisera donc en deux parties : dans la première,

  1. The Microscope and its revelations. In-12, 1856.