Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/358

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE VI


ORGANISMES INFÉRIEURS


Observations générales.


L’influence des produits de la vie sur la composition et la formation même des dépôts sédimentaires ne s’arrête pas aux animaux déjà si petits qui élèvent les îles et les récifs de polypiers ; en descendant encore dans l’échelle des êtres et suppléant à l’insuffisance de notre vue par le secours de la loupe et du microscope, nous atteignons tout un nouveau monde d’organismes infiniment petits, d’une richesse et d’une variété de formes inimaginables, dont les uns peuplent les eaux marines, les autres les eaux douces et les eaux saumâtres.

Comme dans les classes plus élevées, il y en a qui, composés seulement de parties molles, sont complètement détruits après la mort, tandis qu’un grand nombre, dont les tissus sont revêtus ou consolidés par une substance inorganique, calcaire ou siliceuse, laissent après eux des traces incontestables de leur passage et du rôle qu’ils ont joué dans l’économie de la nature. Ils ne construisent point, à la vérité, de roches solides comme les polypes, mais, par leur prodigieuse multiplication dans toutes les mers, les lacs et les marais et sous toutes les latitudes, ils constituent de véritables dépôts à eux seuls ou entrent comme partie essentielle dans les vases et les sables qui s’accumulent journellement au fond ou sur le bord des eaux.

Mais ici se présente une difficulté que nous n’avions pas encore