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l’on pourrait induire d’après l’auteur, que le phénomène de l’abaissement y a été plus rapide et de plus longue durée qu’au sud, où les îles sont grandes et nombreuses. L’abaissement se serait manifesté dans l’océan Pacifique du 30° lat. N. au 3° lat. S., et peut-être au delà ; il aurait été plus rapide entre les îles Sandwich et l’équateur, puis, diminuant graduellement d’intensité au S.-O. le long de la ligne précédente E.-S.-E., il n’était déjà plus assez prononcé pour submerger beaucoup de sommets de montagnes, et plus au sud son effet était encore moindre.

Les mers de la côte nord-ouest de la Nouvelle-Hollande nous montrent par leurs récifs un abaissement contemporain, et l’auteur estime à 15 millions de milles carrés l’étendue de l’espace soumis à cet abaissement dans le Grand-Océan et dans quelques parties occidentales des Indes. Il fait observer ensuite que la région du plus grand abaissement est dirigée de l’O.-N.-O. à l’E.-S.-E., ainsi que l’avait dit M. Darwin.

Les îles Sandwich, toutes volcaniques, sont disposées suivant leur ancienneté relative probable du N.-O. au S.-E., et c’est en effet vers l’extrémité sud-est-du groupe que se trouvent les volcans encore en activité. Dans les îles des Navigateurs, ce serait l’inverse, et peut-être en est-il de même dans les îles de la Société, circonstance en rapport avec le phénomène d’abaissement qui s’est produit dans l’espace intermédiaire.
Date de l’abaissement.

L’époque à laquelle ces changements ont eu lieu et celle à laquelle ils ont cessé ne peuvent être déterminées d’une manière précise ; mais diverses considérations portent l’auteur à les regarder comme remontant à la fin de l’époque tertiaire ; peut-être le soulèvement des dépôts de cet âge, le long des Andes et dans l’Amérique du Nord, pourrait-il avoir contre-balancé l’abaissement du lit de l’océan Pacifique. Mais M. Dana semble supposer ici que l’élévation des Andes est un phénomène unique, d’une date très-récente, tandis que l’on pouvait admettre a priori, quand même les observations de ces derniers temps ne l’eussent pas surabondamment prouvé, qu’il y a eu dans les Cordillières, comme dans toutes les grandes chaînes,