face terrestre est de 6,825,000 lieues carrées, donneraient
290,000 espèces de phanérogames ; et, toutes réserves faites,
on peut admettre, dit M. de Candolle, le nombre 250,000 espèces,
en conservant à cette dernière expression le sens que lui
donnait Linné. Pour se faire une idée de l’accroissement des
connaissances botaniques dans cette direction, il suffit de se rappeler
qu’en 1820 Pyrame de Candolle estimait à 120,000 le
nombre des phanérogames de tout le globe.
Division des surfaces terrestres en régions naturelles.
Après avoir examiné les diverses opinions émises par les botanistes
sur la manière de diviser les surfaces terrestres en
régions naturelles, l’auteur, opposant ces opinions les unes
aux autres, montre que leur discordance ne permet pas de
croire qu’elles reposent sur de vrais principes, « Aussi, dit-il,
je tiens les divisions du globe par régions, proposées
jusqu’à présent, pour des systèmes artificiels, en grande
partie. Les règles en sont trop arbitraires et les régions obtenues
ne sont ni semblables dans la majorité des livres,
ni reconnues par le consentement du plus grand nombre des
botanistes. » (P. 1305.)
Origine des végétaux dans chaque pays.
Le chapitre xxvi comprend « un aperçu des végétations de divers pays au point de rue de l’origine probable de leurs espèces, de leurs genres et de leurs familles. » Ici M. de Candolle invoque les hypothèses émises par Ed. Forbes, en 1845, par M. Ch. Martins, en 1848, et par M. Hooker, sur les migrations des plantes avant l’ère moderne et par suite de changements dans les climats, les reliefs et la distribution diférente des terres émergées dans l’ouest de l’Europe, comme nous le dirons tout à l’heure. Aussi M. de Candolle attend-il beaucoup des recherches géologiques et paléontologiques futures pour décider une partie des questions qui se rattachent à l’origine des espèces. L’origine probable des végétations actuelles considérées au point de vue des genres et des familles qui les composent lui suggère les réflexions suivantes, qui rentrent dans l’ordre des idées que nous traitons actuellement ; aussi les reproduirons-nous dans toute leur étendue.
(P. 1556.) « Il est impossible, en effet, dit le savant botaniste,