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plus loin (p. 1240) : 1° que les légumineuses craignent surtout l’absence de la chaleur ; les composées, le froid et l’humidité ; les graminées, la sécheresse ; 2° que des causes antérieures à l’ordre de choses actuel ont amené, dans chaque grande division du globe et dans quelques localités (certaines îles), une augmentation ou une diminution des chiffres proportionnels des espèces de chaque famille dont le climat de notre époque ne rend pas compte.

(P. 1276.) Le nombre des espèces tend à augmenter lorsqu’on s’avance des pôles vers l’équateur, mais il faut faire la part des circonstances locales, telles que la sécheresse, qui, au Sinaï et en Égypte, rend la flore très-pauvre. IL en serait de même dans le Sahara, au Sénégal, et probablement en Perse, dans le Caboul, la Californie inférieure, etc. D’un autre côté, la présence des chaînes de montagnes (Algérie, Inde, Mexique) annule l’effet de la sécheresse naturelle du pays, et il en est de même dans l’hémisphère austral.
Comparaison des principales divisions du globe.

En comparant les grandes divisions du globe, M. de Candolle s’exprime ainsi : « Dans l’état actuel des connaissances, il est impossible de comparer le nombre des espèces dans l’Amérique septentrionale et dans une étendue égale de l’ancien monde, dans l’Amérique méridionale et en Afrique, etc. ; mais le sentiment général des botanistes descripteurs peut fournir une sorte d’appréciation.

« L’Amérique paraît avoir plus d’espèces qu’une étendue correspondante de l’ancien monde. Cela s’explique par la direction générale des chaînes de montagnes du N. au S., direction qui produit, sous chaque latitude, des conditions de climat différentes. Évidemment, les Alpes, les Pyrénées, l’Atlas, le Caucase, l’Himalaya, qui s’étendent de l’E. À l’O., ne peuvent pas offrir l’immense diversité de conditions physiques de la chaîne des Andes, qui passe du 58° degré de latitude N. au 54" degré de latitude S., en offrant, sous la plupart de ces degrés, toutes les hauteurs possibles entre la mer et les neiges perpétuelles. La chaîne des Alléghanies et les chaînes côtières de la Guyane et du Brésil présentent un peu