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Ainsi sur cinq exemples, dont quatre sont complets, la quantité des gaz contenus dans l’eau s’accroît avec la profondeur, mais dans des proportions qui semblent encore n’avoir rien de régulier ni quant à la somme de ces gaz ni quant à chacun d’eux en particulier. Cependant la proportion d’acide carbonique croît plus constamment que celle des deux autres, tandis que l’azote décroît notablement dans deux cas, et s’accroît un peu dans les deux autres.

Rappelant les analyses données par Biot, et rapportées par de la Bèche, du gaz contenu dans la vessie natatoire des poissons, M. Wallich fait remarquer avec raison qu’on n’en peut rien conclure pour la composition de l’air contenu dans l’eau, puisqu’il a passé dans le courant de la circulation où les proportions de ses composants ont dû être altérées. La quantité d’oxygène qu’on y trouve doit être plus grande dans les eaux plus profondes que près de la surface, étant plus essentiel à la vie que l’azote, étant en plus grande proportion que ce dernier, et s’approchant aussi plus que lui de la pesanteur spécifique du milieu ambiant, résultait qui se déduit encore des analyses faites à la suite du voyage de circumnavigation de la Bonite, et dans lesquelles on voit que la proportion de l’azote tend à diminuer avec la profondeur.

Les observations de l’auteur sur la liquéfaction des gaz par la pression n’apportent aucune preuve à ses vues théoriques, et il n’a pas non plus d’idées arrêtées sur l’origine des grandes masses calcaires attribuées à la précipitation du carbonate de chaux tenu en dissolution dans les eaux ou au résultat des fonctions vitales des animaux inférieurs. La présence des coquilles, des rhizopodes, en immense quantité, peut, dans certains cas, appuyer cette dernière manière de voir, mais il trouve que les calcaires altérés ne la confirment pas.
Substances salines des eaux de la mer.

La quantité (probablement en moyenne) des substances salines signalées par M. Bischof[1] dans les eaux de l’océan Pacifique de l’Atlantique et de la mer d’Allemagne, et déduites

  1. Chemical and physcal geology, vol. I, p. 379.