M. Torell, qui a dirigé une expédition scientifique suédoise
au Spitzberg, signale des mollusques et des zoophytes ramenés
de 2500 mètres de profondeur dans les mers polaires[1].
Recherches M. G. C. Wallich.
Nous exposerons actuellement les principaux résultats des
recherches exécutées par M. G. C. Wallich, médecin attaché
en qualité de naturaliste au bâtiment le Bulldog, chargé, en
1860, par le gouvernement anglais des travaux préparatoires
pour la pose du télégraphe entre la Grande-Bretagne et l’Amérique[2].
La première partie de ces observations, qui seule a
paru au moment où nous écrivons, renferme de nombreux
et très-intéressants documents sur les diverses questions qui
viennent de nous occuper, mais ce sont plutôt des notes de
voyages que l’auteur a réunies qu’un livre régulièrement composé,
de sorte que l’analyse que nous en donnerons devra paraître
assez décousue. Bien que le titre porte Partie Ire, en
réalité le fascicule publié en renferme deux et le commencement
de la troisième. La seconde, intitulée : Limite bathymétrique
de la vie animale dans l’Océan, est la seule dont nous
ayons à nous occuper ici.
Observations anciennes de John et James Ross.
Contrairement à l’opinion généralement admise par les naturalistes sur l’extension limitée des animaux dans les profondeurs de la mer, M. Wallich rappelle d’abord les résultats obtenus à deux reprises et dans deux régions très-différentes par deux célèbres navigateurs anglais, résultats dont il ne semble pas que l’on ait tenu compte. En 1818, pendant son voyage de découvertes dans la baie de Baffin, sir John Ross[3] se trouvant, le 1er septembre, par 73° 37′ latitude N. et 75° 25′ longitude O, ramena avec la sonde, d’une profondeur de 1829 mètres,
- ↑ Journ. de conchyliologie, 2e sér., vol. OO n° 1, 1862.
- ↑ The North-Atlantic sea-bed, etc., in-4o, part. I, avec 1 carte et 6 pl. de rhizopodes. Londres, 1862. — M. Wallich, immédiatement au retour de l’expédition, avait publié une première note : On the presence of animal life of vast depths in the sea. (Quart. Journ. of microscop. sc., p. 56 ; 1961.)
- ↑ Voyage of discovery, etc., vol. I, p. 247, 251, et vol. II, p. 5-49. Londres, 1819.