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Les mers des îles Fidji ou Viti, au sud, où passe cette même ligne de 23°33., sont extrêmement riches en espèces des tropiques. Les polypiers s’y développent avec la plus grande variété de formes, « dépassant, dit M. Dana, tout ce que j’ai observé ailleurs. » De sorte que la zone équatoriale comprise entre ces deux lignes de 23°33 est la région torride par excellence pour le développement des animaux marins.

Relativement à la ligne de 26°67, plus rapprochée encore de l’équateur, elle ne semble pas avoir une grande importance sous ce point de vue. Elle ne constitue d’ailleurs qu’une courbe fermée embrassant un espace elliptique, situés au milieu de l’océan Pacifique, traversé dans le sens de sa longueur par l’équateur de chaleur, et qui ne paraît pas être représenté dans les autres-mers.
Division des zones.

M. Dana propose de diviser les trois zones torride, tempérée, et froide en neuf régions de la manière suivante (voy. pl. 2) :

régions. limites isocrymes
ou
d’extrêmes froid moyen.
1 zones torrides ou
des polypiers
1 super-torride 26°27 à 26°27
2 torride 26 27 à 23 33
3 sub-torride 25 33 à 20 00
2 zones tempérées 1 tempérée chaude 20 00 à 16 67
2 tempérée 16 67 à 13 23
3 sub-tempérée 13 23 à 10 00
4 tempérée froide 10 00 à   6 67
5 sub-froide 1 67 à   3 53
3 zones froides 1 froide 1 67 à   3 33

on pourrait ajouter une dixième région que l’on appellerait polaire ou glaciale, si la distribution des espèces vivant sous la zone froide l’exigeait. Les organismes qui se développent ou vivent sur la glace et la neige de ces. hautes latitudes peuvent. être rangés avec ceux des continents, et leur distribution dépend alors des isothermes et des isocrymes continentales.
Équateur de chaleur et équateur magnétique.

L’Équateur de chaleur est la ligne qui passe par les points des plus hautes températures observées à la surface des mers. Cette ligne est assez peu fixe, variant avec les saisons, d’où résulte une certaine difficulté pour la tracer exactement.