Pyrénées.
Dans les Pyrénées, l’Arion rufus s’élève, comme en Savoie et en Kabylie, de la région inférieure à celle des forêts, mais ici la limite des forêts étant plus haute, elle atteint 1800 mètres. L’Helix aspersa et la Succinea arenaria s’élèvent depuis le niveau de la plaine jusqu’à 1000 mètres, l’H. hispida jusqu’à 1500, les H. carascalensis et nubigena de 2500 à 3000 mètres [1].
Ainsi dans ces trois massifs de montagnes leurs régions les
plus élevées ont leurs espèces particulières. En Savoie, au-dessus
de 1200 mètres, ce sont les Helix petronella, cilita,
glacialis et la Vitrina nivalis ; dans la Kabylie, au-dessus de
1800 mètres, les H. Gaugeli, kabyliana et cedretorum ; dans
les Pyrénées, au-dessus de 2500 mètres, les H. carascalensis
et nubigena.
Guadeloupe.
Si nous prenons pour exemple une île comme la Guadeloupe, nous y trouverons de même une distribution des espèces en rapport avec l’élévation des lieux. Ainsi l’Omalonyx unguis et la Succinea Sagra habitent les lieux les plus bas de cet île ; les Achatina octona, lamellata et carraoasensis ne dépassent pas des hauteurs de 80 à 100 mètres ; le Bulimus guadalupensis, 200 mètres Les Helix lychnuchus, dentiens, Josephinæ, pachygastea habitent les forêts qui couvrent le pays de 300 à 400 mètres ; la Pellicula depressa vit au milieu des Balisiers et des Palmiers, entre 600 et 700 mètres ; les Bidimus limnoides et chrysalis de 650 à 800 mètres, parmi les fougères, et le B. Lherminieri s’élève encore plus haut[2].
Les coquilles d’eau douce s’observent également à diverses hauteurs dans les ruisseaux et les lacs des montagnes, et l’espèce qui jusqu’à présent a été trouvée vivante à la plus grande altitude est une Limnée dédiée au savant botaniste et voyageur anglais M. Hooker, et qui a été recueillie dans les eaux douces du Thibet, à 5500 mètres.