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§ 3. Distribution des mollusques fluviatiles et terrestres.


Généralités.


Les mollusques fluviatiles et terrestres, plus directement soumis aux variations atmosphériques et aux diverses circonstances météorologiques que les mollusques marins, affectent souvent aussi des stations plus nettement définies. Les mollusques terrestres, en particulier, offrent à la surface des continents et des îles une distribution compliquée, mais en rapport aussi, jusqu’à un certain point, avec les caractères et la répartition des végétaux.

La plupart des grandes îles, dit M. Woodward, ont leur faune et leur flore particulière ; presque chaque bassin de rivière à ses poissons et ses mollusques, et les chaînes de montagnes comme les Andes semblent être des barrières infranchissables aux familles de plantes et d’animaux de leurs versants opposés. Il y a néanmoins des exceptions qui montrent qu’au delà de ces premiers aperçus il existe des lois plus générales encore et que certaines espèces passent d’une région naturelle à une autre.

Les deux plus grands genres ou les deux principaux types de mollusques terrestres et d’eau douce sont. les Helix et les Unie. Il est assez difficile de rien préciser sur l’immense distribution de certaines espèces d’Helix, signalées sur les points du globe les plus éloignés, parce qu’on sait qu’elles ont pu être transportées, dans diverses circonstances, par des bâtiments de commerce, par hasard avec des plantes médicinales ou autres, ou bien introduites par la volonté même des voyageurs. C’est ainsi que l’H. aspersa a été portée et naturalisée dans presque toutes les contrées du globe.

Les mollusques pulmonés d’eau douce qui ne sont pas soumis aux mêmes circonstances de migrations accidentelles ou artificielles (les Limnées, les Physes, les Planorbes, les Ancyles, les Succinées) montrent cependant une distribution presque aussi