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l’Australie, on sait que les didelphes existent dans l’Amérique. du Sud, mais moins nombreux et moins variés, et que deux espèces se représentent jusque dans l’Amérique du Nord. Enfin, deux genres de tortues d’eau douce sont communes à l’Australie et à l’Amérique du Sud (les Chélodines et les Platémydes), mais l’Australie à ses grands genres propres de reptiles, tels que les Chlamydosaures, des espèces presque serpentiformes avec deux ou quatre membres imparfaits.
Îles de l’antarctique.

Parmi les îles de l’Atlantique d’Europe, celle de Madère ne nous offre qu’un poisson d’eau douce du genre Anguille, quelques petits reptiles, beaucoup d’oiseaux, mais point de mammifères. Dans les grandes îles de l’Atlantique américain, les reptiles sont nombreux, mais les mammifères ne présentent que quelques rongeurs et des chéiroptères. Les plus grands rongeurs de Cuba et de Saint-Domingue sont le Capromys et le Plagiodontia, animaux relativement très-inférieurs.
Dimensions relatives des mammifères et des terres qu’ils habitent.

I. Geoffroy Saint-Hilaire[1] a déjà fait remarquer que les dimensions des espèces de mammifères terrestres sont plus ou moins en rapport avec celles des continents ou des îles qu’ils habitent, ce qui se vérifie en effet dans toutes ces dernières, car les plus petites n’en renferment aucun, et les plus grandes nourrissent des espèces dont la taille est proportionnelle à leur étendue. Les îles de la Sonde font seules exception, sans doute à cause de leur ancienne continuité avec les terres continentales voisines.

Cette observation s’applique aux continents eux-mêmes, tels que l’Asie et l’Europe considérées comme un tout par rapport à l’Afrique, et l’ancien continent par rapport au nouveau. Dans un genre donné, les espèces d’un plus grand continent, qui ont été réunies à titre de sous-genre, sont plus parfaites ou présentent à un plus haut degré les caractères essentiels du genre ou de la famille. Elles sont plus diversifiées et plus éloignées des types originaires ou embryonnaires.

C’est surtout parmi les quadrumanes les plus élevés des

  1. Essai de zoologie générale, 1841.